Connaissez-vous le « Headless chicken syndrome » ?
Aujourd’hui j’ai assisté à une conférence animée par une grosse pointure du groupe mondial auquel appartient notre filiale, le discours était passionnant et l’homme captivant, mais à un certain moment il a parlé du « headless chicken syndrome » (traduction : le syndrome de la poule à la tête coupée ou sans tête) … et là j’ai décroché !
J’ai décroché, non pas pour la cruauté de l’image, mais parce que la définition fournie par notre conférencier m’a renvoyé aux derniers évènements et aux comportementx des dirigeants arabes face à une situation de panique.
La définition, ou presque du « Headless chicken syndrome » est : se comporter tel une poule à qui on coupe la tête, au fait elle continue à courir, à tourner sur elle-même avant de s’effondrer et dans le monde du management c’est le fait de partir dans tout les sens, faire n’importe quoi et prendre des décisions absurdes dans une situation de panique. Je ne savais pas que le poulet pouvait rester vivant après avoir perdu sa tête, Je vous avoue que c’est la première fois que j’entends parler de cela, mais des comportements de hedless chicken j’en ai vu et j’en vois encore aujourd’hui.
Quand je me remémore les réactions et actions des ex-présidents tunisiens et égyptien et quand je regarde ce que fait kadhafi aujourd’hui, je me rends compte qu’ils se sont tous comporté comme des poules sans têtes à chaque fois qu’ils ont paniqué face aux révoltes inattendues de leurs peuples : des discours absurdes, tantôt des promesses et tantôt des menaces, baisse des prix, limogeages, nouvelles nominations, mobilisation de la police, retrait de la police, ordre de tuerie, demande de pardon, des milices, des militaires, fuite, refus de céder…
Finalement le monde arabe est un grand poulailler qui réunit des poules à têtes coupées, des poules mouillées et des poules agonisantes touchées par le virus de la grippe aviaire, le virus du pouvoir…
Rym Mouelhi Beddey